Elles font leur grand retour là où on ne les attendait pas : les drogues psychédéliques intéressent désormais la médecine pour lutter contre la dépression et certaines addictions. Enquête.
Le recours au LSD ou à la psilocybine, contenue dans les champignons hallucinogènes, est désormais considéré par de nombreux chercheurs comme une approche prometteuse dans le traitement de la dépression et de certaines addictions. Alors que ce sujet intéresse la recherche depuis un demi-siècle, plusieurs études ont été récemment lancées afin de déterminer le potentiel thérapeutique de ces molécules. L’une des plus importantes, qui concerne plus de cent quarante patients, est actuellement menée à l’hôpital de la Charité de Berlin ainsi qu’à l’Institut central pour la santé mentale de Mannheim. Les scientifiques espèrent obtenir de nouvelles pistes de traitement pour la dépression, car plus d’un tiers des malades ne répondent ni aux antidépresseurs, ni aux thérapies courantes.
Usage controversé
Connus pour réduire les mécanismes de défense de la psyché, les psychédéliques, administrés à dose réduite, pourraient déclencher un processus de guérison en s’attaquant à des traumatismes enfouis ou à des sentiments refoulés. Toutefois, en raison des risques et des effets secondaires associés à ces substances, encore insuffisamment connus du fait de leur longue prohibition, leur utilisation en médecine reste hautement controversée.
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